Le 27 janvier 2025, la sénatrice Anne Souyris a présenté la proposition de loi intitulée « relative à la dépénalisation de l’usage de drogues pour mieux soigner les personnes dépendantes et apaiser l’espace public ».
Cette initiative émerge alors que l’attention publique est intensément portée sur la lutte contre le narcotrafic, souvent sous un angle répressif. La proposition de loi d’Anne Souyris suggère de dépénaliser la consommation de drogues en éliminant les sanctions pénales pour l’usage simple. Elle recommande l’instauration d’un système semblable à celui mis en place au Portugal en 2001, où la possession de petites quantités de drogues pour usage personnel est décriminalisée, privilégiant ainsi une approche de santé publique plutôt que punitive.
Cette approche s’inspire des travaux menés par le collectif pour une nouvelle politique des drogues (CNPD), auquel la Fédération Addiction participe activement. Le CNPD milite pour une réforme des politiques publiques sur les drogues, mettant l’accent sur la prévention, la réduction des risques et le soutien aux personnes concernées.
Lors de la conférence de presse organisée au Sénat le 27 janvier, la sénatrice Souyris était accompagnée par des membres du CNPD, parmi lesquels Catherine Delorme, présidente de la Fédération Addiction, Nathalie Tehio, présidente de la Ligue des Droits de l’Homme, et Alain Morel, psychiatre et addictologue. Ils ont tous insisté sur la nécessité de remettre les enjeux de santé au cœur des discussions sur les drogues, considérant que la dépénalisation de l’usage constitue une étape cruciale pour améliorer l’accompagnement des personnes impliquées et atténuer les problèmes liés au trafic.
Cette proposition de loi, qui est la première à suggérer la dépénalisation de l’usage des drogues, introduit ainsi une nouvelle dimension dans le débat sur les drogues en France, en privilégiant une approche axée sur la santé et le social.
Source : Fédération Addiction