Mario Blaise, chef de service et psychiatre à l’hôpital Marmottan (Paris), également vice-président de la Fédération Addiction, fait le point sur l’accueil et l’accompagnement des personnes qui consultent pour un usage problématique de cocaïne.
Hausse des consultations pour cocaïne et autres stimulants
Mario Blaise, chef de service à Marmottan et vice-président de la Fédération Addiction, constate une augmentation des consultations pour cocaïne et autres stimulants (crack, 3MMC, kétamine…), avec des profils très divers, dans tous les milieux sociaux et toutes les tranches d’âge, y compris chez les jeunes.
Souvent déclenchées par une crise
Les consultations surviennent généralement à la suite d’une crise : surdose, douleurs, anxiété, violences, intervention de la justice… ou sous la pression de l’entourage. Les poly-usages (alcool, cannabis, benzodiazépines…) sont fréquents.
Une demande floue, centrée sur le mieux-être
Les usagers cherchent d’abord à « aller mieux » et sortir de la crise, sans toujours avoir d’objectif clair. L’accompagnement part de ce que la personne considère comme le plus problématique, pour construire une prise en charge globale.
Une approche globale et personnalisée
Travailler sur la cocaïne, c’est aussi questionner les autres consommations, leur contexte (pro, perso) et leur fonction (dopage, plaisir…). L’accompagnement mêle soutien médical, psychologique, social, hospitalisations ponctuelles, groupes d’entraide, etc.
Durées variables selon les parcours
Avec des ressources sociales et une dérive récente, un rétablissement est possible en 1-2 ans. En situation de précarité et d’addictions anciennes, le suivi est plus long et chaotique. Il n’existe pas de traitement standard, mais des réponses adaptées à chaque situation.
Source : Fédération Addiction