Suite à l’accident tragique impliquant Pierre Palmade en février 2023, et à l’approche de son procès le 20 novembre 2024, la Fédération Addiction appelle à un traitement médiatique responsable. Prévenir, protéger et réduire les risques exige de dépasser les stéréotypes pour mieux comprendre les réalités des addictions.
Contre les raccourcis et stéréotypes sur les usages de drogues : Les médias ont un rôle clé dans un traitement factuel et respectueux des addictions. La Fédération Addiction appelle à éviter termes stigmatisants et clichés, qui perpétuent des préjugés et freinent l’accès aux soins pour les millions de personnes concernées.
La France dispose d’un secteur d’addictologie compétent et accessible : La consommation de drogues comporte des risques, mais des services existent pour accompagner les usagers. Les CSAPA, accessibles gratuitement et anonymement partout en France, proposent une prise en charge globale par des professionnels.
La prohibition entrave la prévention : Les politiques sur les drogues privilégient la prohibition au détriment de la prévention. La Fédération Addiction appelle à informer sur les risques, notamment au volant, comme pour l’alcool, afin de prévenir les dangers liés à d’autres substances psychoactives ou à leurs mélanges.
Une couverture nuancée des questions de chemsex : L’affaire Pierre Palmade a nourri des clichés nuisibles sur le chemsex et la sexualité gay, renforçant la stigmatisation. Pratique aux parcours variés, le chemsex ne se résume pas à un seul profil. La Fédération Addiction et AIDES appellent à un traitement médiatique respectueux, sans généralisation, pour déconstruire les préjugés et encourager le dialogue.
Une question de santé publique et de santé clinique : Les drogues et addictions sont des enjeux de santé publique, pas des faits divers. La Fédération Addiction appelle les journalistes à un traitement respectueux et informé, essentiel pour réduire la stigmatisation, favoriser l’accès aux soins et soutenir la prévention.
Source : Fédération Addiction